La vie est un long fleuve tranquille… 7 dias de barco en Amazonas
Le temps passe vite, le Brésil, c’est grand… Il fallait donc commencer à s’activer un peu pour rejoindre la Colombie, pays ultime de mon voyage, et non le moindre!!
J’avais bien envie d’aller en Amazonie et prendre un bateau afin de rejoindre la Colombie par la voie des eaux. Cependant, le voyage depuis Belem paraissait prendre beaucoupppp de tempsssss…. ce qui commence à me manquer.
J’ai donc pris l’option de rejoindre directement Manaus, en plein coeur de l’Amazonie brésilienne. Manaus, c’est vraiment pas très beau, mais je dois dire que j’ai quand même pas mal aimé.
Et puis comme c’est la saison des pluies, j’ai pu profiter de ces grands moments de déluges tropicaux! 😉
En plein coeur de l’Amazonie, les routes n’existent pas; les routes, ce sont les rivières… Et les bateaux sont plus ou moins rapides…
Pour rejoindre la Colombie, il me fallait aller à Leticia, ville frontière entre le Brésil, le Pérou et la Colombie. Et dans le sens Manaus-Leticia, le voyage dure entre 6 et 8 jours (dans l’autre sens, c’est la moitié du temps).
Ca me semblait un peu long tout ce temps sur le rafiot… Et puis j’avais lu des échos pas très positifs indiquant que c’était carrément ennuyeux et sale et tout. Et puis j’avais pas d’amis gringos pour m’accompagner…
Mais bon, c’était ça ou l’avion… Ah ben non, quand même pas!!!
Me voilà partie avec mon hamac pour mes 7 jours de bateau sur l’Amazone!! Et c’était….. top, génial, super, bueno!!
Tout a commencé par le choix du hamac. Il fallait un grand, solide, pas cher et joli aussi. Ce dernier critère n’intéressait que moi parce que les garçons m’accompagnant dans le choix du hamac n’avaient pas l’air très intéressés par cette question. C’est un tort, c’est important!! Une heure plus tard, j’avais mon hamac 2 personnes sous le bras. Ah oui, j’oubliais, c’est mieux de prendre un grand hamac parce qu’il est vivement conseillé de dormir avec son sac DANS le hamac si on tient à ses affaires…
J’avais bien été coachée par les autres voyageurs sur le fait qu’il fallait bien arriver à l’avance, histoire de se dégoter une bonne place pour son hamac, autre que à côté des toilettes…
Raté… Le taxi pour m’emmener étant arrivé avec 1h30 de retard (le temps, c’est assez relatif parfois ici…), lorsque je suis montée sur le bateau, tout le monde avait déjà pris place et même en portugais, j’ai compris que c’était mort!!
Après avoir très fort maudit le chauffeur du taxi, on m’a expliqué que quand le bateau partirait (on ne sait pas encore quand, mais il finira par partir), je pourrai mettre mon hamac dans le sens inverse des autres, de sorte que ce serait commode.
Très dubitative au début et regardant les toilettes avec appréhension, je me suis rendue compte que c’était carrément mieux en fait!
Et voilà mon beau hamac orange dans sa nouvelle maison! 😉
Et puis finalement, il y avait un autre gringo, compagnon de bateau, de sorte qu’on pouvait au moins communiquer l’un avec l’autre 😉
Très heureuse dans mon hamac avec très belle vue sur le fleuve, j’étais ravie!!
Depuis mon hamac, vue d’en face
Le bateau, il est un peu comme cela:
Il a 3 étages, un pour le cargo, un pour les hamacs, douches et refectoire et le pont supérieur avec bar et télé (quand même, c’est le luxe le rafiot!).
Un joli fouilli de hamacs au 1er étage
Le bar au 2eme
Et parfois le soir, il y a séance de coiffure… 😉
Etant donné qu’il s’agit un univers assez réduit, les gens apprennent vite à se connaître. Etant la seule fille étrangère, très vite, certains de mes compagnons se sont donné comme mission de me materner. C’est ainsi que systématiquement venait une petite dame me voir à chaque repas pour m’expliquer que c’était le repas (ce qui était d’ailleurs impossible de louper étant donné le rafut sur le rafiot), me réveiller si je dormais trop au soleil à son goût ou me proposer quelque nourriture que ce soit qu’elle était en train de grignoter. Quasi on est devenues amies.
Et quoi qu’on puisse en croire, la vue sur le fleuve change. On passe d’herbe à petits arbres, à grands arbres, à des maisons, et même des villages parfois!
De l’eau, de l’eau, que d’eau!!
Le temps s’écoule doucement…
Les jours s’écoulent lentement sur le fleuve, avec une régularité très précise.
Les horaires des repas sont les suivants:
Comprenez petit déjeuner, déjeuner, dîner. Ouais, je sais, c’est trèèèèèsssss tôt tout cela….
Une sonnerie relativement stridente (surtout à 6h du matin je trouve) annonce le début des repas; moment où tout le monde se rue vers le réfectoire. J’avoue que plus les jours ont passé, moins je me suis précipitée pour manger.
Le petit déjeuner qui se composait les premiers jours de pain et café s’est réduit au bout de 3 jours à crackers salés et café. Le déjeuner et le dîner sont invariables: pates, riz, haricots et poulet. Ouais, c’est pas vraiment pour la nourriture qu’on prend le bateau… Ah si, j’oubliais, 2 fois, nous avons eu des légumes… J’ai failli pleurer d’émotion ;-).
Et puis un jour, tout a changé: le bateau s’est arrêté!! Escale de 5 heures nous permettant de sortir afin de dénicher poisson et fruits! Pour les fruits, c’est encore râté, ils n’ont rien dans le village et ce qu’ils ont se vend à prix d’or! On aura au moins le poisson!
Et un tour du village, ça vaut le coup!
Et puis le bateau repart et la vie reprend son cours normal. Avec ses couchers de soleil magnifiques.
Le bateau a ensuite commencé à faire des escales plus souvent, permettant aux gens de descendre et monter (tout le monde n’allant pas à Leticia) et permettant de charger et décharger… un tas de trucs! Les escales sont d’une durée très variable. Pour des raisons qui nous ont échappées complètement, il se peut que nous restions bloqués toute une journée dans un bled…
Personne ne semble pressé, et encore moins moi; tout le monde attend donc patiemment que le bateau reparte un jour…
Le bateau se vide jour après jour, les hamacs se décrochent et mes voisins quittent le navire…
Finalement, au bout du 7ème jour, on arrivera à Tabatinga, partie brésilienne de la ville de Leticia. Les gens s’échangent les adresses e mail et se font les adieux. Un petit air de fin de colonies de vacances tout cela…
A mon grand regret, ainsi qu’à celui de mon compagnon gringo, il a fallu quitter le navire. On était bien déçus! Perso, j’y serais bien restée quelques jours en plus…
Le bateau, c’est fini pour cette fois, la Colombie m’attend… En route vers la montagne, mais le bateau amazonien restera une très belle expérience brésilienne!
Publié le 24 avril 2013, dans Uncategorized. Bookmarquez ce permalien. 4 Commentaires.
Coucou Cath !
Ah oui, ça c’est mieux que l’avion!
Un bateau avec un bar sur le toit et défilé de paysages, un très bon concept didon…;) Je pourrais y aller que pour prendre ce bateau je crois.
Porte toi bien,
Bises, et bonne Colombie!
Merci pour ce beau récit, qui donne envie de prendre le temps de vivre les choses. Ca valait vraiment le coup de ne pas prendre l’avion !
Bonjour, les images sont toujours aussi superbes, tu pourras me donner des leçons à ton retour. Le récit donne envie … mais non reste le rêve qui n’est toujours pas taxé !!!!
Bonne découverte de la Colombie.
Magnifique superbe on partage cette aventure avec toi!!! merci pour ces photos ce récit!!!! Je regarde tes photos, ferme les yeux et je voyage avec toi!!!